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James Koko Bi : la société en questionnement


« Convoi royal », une barque taillée dans un bois blanc et dans laquelle s’entassent des têtes noires. Une œuvre qui évoque la fuite des cerveaux, non sans rappeler la traite et ses bateaux négriers, mais qui pourrait aussi suggérer les drames méditerranéens de l’émigration clandestine.

Présentées à la Galerie Piasa, fin juillet 2021, les sculptures de James Koko Bi interrogent sur le devenir de l’humanité.

Ce sculpteur et performeur ivoirien tire sans nul doute son inspiration dans les masques sacrés de sa communauté gouro.

Diaspora, 2019 Groupe de 6 pièces Bronze 180 ×200 ×20cm

La Peur, 2020 Groupe de 3 pièces Bois de chêne semi brûlé 180× 150× 150cm


Jems Koko Bi est né en 1966 à Sinfra, département de la Marahoué en Côte d'Ivoire.

C’est est un sculpteur et performeur qui a vécu et travaillé à Essen en Allemagne.

Il a effectué ses études en Côte d'Ivoire (École des Beaux-Arts d'Abidjan) puis en Allemagne (Académie des Arts de Düsseldorf en Allemagne chez le Professeur Klaus Rinke).

Il a participé à de nombreuses expositions et reçu diverses prix.

À travers ses œuvres d'art, il met en vue les tares de la société, à savoir la lutte pour le pouvoir, les migrations clandestines, les différences et les dominations.

Il a pour matériau de prédilection, la ciselure de bois brûlé (principalement le chêne).

Face à la terre, 2019 Bronze 130 ×40 ×50cm


En 2000, il reçoit le prix de la Biennale de Dakar puis le prix de la Francophonie pour son œuvre "Darfur" à la 8ème édition de Dak’Art en 2008.

Il a participé à de nombreuses expositions internationales, notamment au centre d'art contemporain Wifredo Lam, Biennale de la Havane à Cuba en 20037, à la DOCUMENTA à Cassel en Allemagne en 2012 et au pavillon ivoirien de la Biennale de Venise en 2013, 2015 et 2017.


Son travail est présenté dans l’exposition The Divine Comedy en 2014, au Museum für Moderne Kunst Frankfurt, en Allemagne et en 2015 au musée national d'art africain Smithsonian aux États-Unis.

Cette même année, la Galerie Cécile Fakhoury présente son exposition personnelle « No man’s land » à Abidjan.

Toujours la même année, ses œuvres sont exposées au musée du Quai Branly en France dans l’exposition « Les Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire ».


En 2016, il est invité par la Biennale de Dakar pour présenter son installation « Racines » sur la place du Souvenir à l’occasion de l’exposition "Contours" et en 2017.


En donnant vie à chacun des groupes sculptés, Koko Bi véhicule avec force et puissance les craintes et les espoirs d’une société en pleine mutation questionnant son rapport aux forces qui l’entourent.




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