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Granville accueille le Festival des Voiles de Travail du 20 au 24 août 2025

Dernière mise à jour : 6 août


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(par Olivier THIBAUD)


Créé en 2012 et désormais installé parmi les grands événements normands de l’année, il revient du 20 au 24 août prochains sur le port de pêche de Granville.


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Le Festival des Voiles de Travail offre un éclairage unique sur le patrimoine maritime de la cité corsaire et de toute la région.

Il met en valeur les bateaux à voile de travail, leurs équipages, ces hommes et ces femmes de la mer et leurs nombreux métiers.

Véritable musée à ciel ouvert, il investit chaque année, à la fin de l’été, les quais du port de pêche de Granville, pour offrir au grand public, in situ, le spectacle et le témoignage vivant d’un passé riche et prospère.


Pédagogique, il livre à un public familial et éclectique les clés de compréhension du fonctionnement et de l’utilisation des voiliers traditionnels de travail, à travers une grande diversité d’expositions, animations, sorties en mer, démonstrations, projections.

Attirant connaisseurs et passionnés, touristes et néophytes, de tous âges, il est gratuit à l’exception de quelques activités et animations tarifées a minima.


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Pléville Le Pelley : un marin hors normes


Pour cette 13e édition, le fil rouge sera le 220ème anniversaire de la disparition du corsaire granvillais Pléville Le Pelley.

On pourra notamment découvrir comment il s’est hissé tout en haut de l’échelle sociale grâce à la mer.

Jeune mousse sur les terre-neuviers, puis grand corsaire granvillais, il devient ensuite gouverneur du port de pêche de Marseille et termine sa carrière au ministère de la Marine.

Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l'ordre de Cincinnatus, et décoré de la Légion d’honneur.


Premier port bulotier de France, Granville a surtout été l’un des principaux ports morutiers de France qui – durant près de 500 ans – a dû sa fortune aux bancs poissonneux de Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon.


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L'âge d'or : 500 ans de pêche intensive de la morue


La pêche à la morue de Terre-Neuve est une histoire fascinante et tragique, qui a marqué des siècles d'économie, de culture et d'écosystèmes. Voici un aperçu de cette épopée :


Les Grands Bancs de Terre-Neuve, situés au large de l'île, étaient l'un des écosystèmes marins les plus productifs au monde.

Dès la fin du XVème siècle, les navigateurs européens, dont Jean Cabot en 1497, découvrent l'incroyable richesse de ces eaux en morue.

On raconte qu'il suffisait de descendre un panier dans l'eau pour en remonter plein de poissons.


Pendant des siècles, des milliers de marins français, basques, espagnols, portugais et anglais, surnommés les "Terre-Neuvas", ont traversé l'Atlantique pour pêcher la morue.

Les conditions de vie et de travail étaient extrêmement rudes, ce qui leur a valu le surnom de "forçats de la mer".


Les navires, souvent des goélettes, partaient en mer pour plusieurs mois.

Les marins utilisaient des petits bateaux, les "doris", pour pêcher à la ligne de fond.

La morue était ensuite préparée et salée à bord.


Au XXème siècle, les méthodes de pêche évoluent avec l'apparition des chalutiers et des bateaux-usines.

Ces navires modernes, équipés de filets immenses, permettent des captures massives en quelques jours, là où il fallait des mois auparavant.

Cette intensification de la pêche a conduit à une surexploitation de la ressource, considérée à tort comme inépuisable.

La population de morue a commencé à décliner de manière alarmante à partir des années 1980.


Face à l'effondrement des stocks, le gouvernement canadien a imposé un moratoire quasi total sur la pêche à la morue en 1992.

Cette décision a mis fin à cinq siècles de tradition de pêche et a eu des conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les communautés côtières de Terre-Neuve et du Labrador.


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La bisquine : bateau de pêche emblématique


Le Festival permettra d’admirer une dizaine de vieux gréements au nombre desquels deux bisquines.

Les bisquines sont des bateaux de pêche traditionnels emblématiques du patrimoine maritime de la baie du Mont-Saint-Michel, à la frontière entre la Normandie et la Bretagne. Voici un aperçu de leurs caractéristiques et de leur histoire :


Les bisquines sont célèbres pour leur gréement très important, considéré comme l'un des plus toilés de France pour des bateaux de travail.

Elles possèdent généralement deux ou trois mâts, avec un gréement de lougre au tiers.

Leur voilure, pouvant atteindre jusqu'à 500 m² en régate, leur conférait une vitesse impressionnante.


Ce sont des bateaux quillards, conçus pour la pêche au large, mais capables également de s'échouer sur les plages de sable, ce qui était indispensable dans les zones à fort marnage de la baie du Mont-Saint-Michel.


Une caractéristique notable est leur long bout-dehors, une pièce de bois prolongeant la coque à l'avant, qui pouvait être rétractée. Il permettait d'établir un grand foc pour stabiliser le bateau et augmenter sa puissance.


Le nom "bisquine" viendrait de "Biscaya" (la Biscaye, au Pays basque), une région maritime espagnole connue pour ses voiliers de pêche.


Apparues au début du XIXème siècle, les bisquines ont connu leur apogée vers 1900.

On en comptait alors des centaines dans les ports de Cancale et de Granville.


Elles étaient utilisées pour différentes pêches, notamment au chalut et surtout pour le dragage des huîtres et des coquilles Saint-Jacques.

Les "caravanes" de pêche aux huîtres, où des centaines de bisquines partaient ensemble, étaient un spectacle mémorable.


Leur vitesse en faisait également des concurrents redoutables lors des régates locales.

Ces compétitions étaient un enjeu important pour les marins, qui y gagnaient des prix substantiels.


Avec la motorisation des bateaux de pêche au XXème siècle, les bisquines ont progressivement disparu du paysage maritime après les années 1940.

Cependant, un mouvement de sauvegarde du patrimoine maritime a permis la reconstruction de plusieurs bisquines emblématiques.


Les plus connues sont « La Granvillaise » et « La Cancalaise » qui perpétuent la tradition.

Ces bateaux naviguent aujourd'hui pour des événements maritimes, des sorties en mer et des régates, témoignant de leur riche histoire et de la passion de leurs équipages.


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La Granvillaise

Bisquine de 1990

Port d'attache : Granville

> Longueur : 25,88 m

> Longueur hors tout : 34 m

> Tirant d’eau : 3,30 m

> Largeur : 7,11 m


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​La Cancalaise

​Bisquine de 1987

Port d'attache : Cancale

> Longueur : 18,10 m

> Longueur hors tout : 30 m

> Tirant d’eau : 2,50 m

> Largeur : 480 m​


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Sorties en mer et sorties au coucher de soleil



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- Sur réservation en ligne ou sur place -


À bord de Fleur de Lampaul, La Granvillaise, Croix du Sud III et de la Licorne.


De 30 à 45 € par adulte, de 10 à 15 € par enfant

de moins de 10 ans


Les horaires


Mercredi de 16 h 30 à 19 h 30

Jeudi de 17 h 30 à 20 h 30

Vendredi de 18 h 30 à 21 h 30

Samedi de 8 h à 10 h et de 19 h à 22 h

Dimanche de 8 h 30 à 10 h 30


Tout savoir :



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Dior, jardins enchanteurs : l’exposition à ne pas manquer


Face à la mer et située sur les hauteurs de Granville : la villa Les Rhumbs où Christian Dior a passé son enfance.

Essentiels dans la vie personnelle de Christian Dior, les jardins ont été une source d’influence majeure pour le couturier tant en matière de mode que de parfums.

De la Haute Couture aux accessoires imaginés en 1947, sans oublier Miss Dior, le parfum des origines, jusqu’aux créations les plus récentes, le thème des jardins s’invite dans toutes les collections de la maison Dior en un dialogue fécond au coeur de la villa Les Rhumbs.

Visite gratuite des jardins.

Exposition jusqu’au 2 novembre 2025



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Préparer son voyage, découvrir la Manche et le Cotentin :


Territoire singulier aux multiples visages, en Normandie, le Cotentin se distingue et attire l'attention par ses nombreux atouts : une nature intacte et authentique, un passé historique riche, une diversité culturelle, des ports et des villages pittoresques, des produits délicieux, une mer pour tous les goûts…

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