Le Prix de la Presse Panafricaine, PPP
L’association MOKANDA est née en 2018, à l’occasion du Salon Livre Paris.
Il est apparu que la France distribue chaque année plus de 2 000 prix littéraires à des auteurs francophones.
Des prix attribués par des jurys dont les membres sont essentiellement constitués de personnalités issues… du nord !
Et l’Afrique dans tout cela, devrait-elle se contenter de la portion congrue ?
« Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, l'histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur » aimait à répéter le grand écrivain nigérian Chinua Achebe !
L’Afrique, qui compte 54 États, n’aurait-elle pas ses propres écrivains ? Ne pourrait-elle pas elle-même distinguer les meilleurs de ses artistes ?
C’est la mission que l’association Mokanda s’est donnée en créant son « Prix de la Presse Panafricaine » pour distinguer les auteurs d’Afrique subsaharienne.
Le souhait premier est que revienne une meilleure place à la littérature et aux cultures africaines!
Son jury est essentiellement composé de journalistes de la presse panafricaine.
Si pour sa première édition 2018 seuls deux auteurs (l’Ivoirien Venance Konan pour « Si le Noir n'est pas capable de se tenir debout, laissez-le tomber » et la Gabonaise Honorine Ngou pour l’ensemble de son oeuvre) étaient récompensés, il était demandé aux organisateurs du prix – sans même attendre la fin du Salon Livre Paris – que soit étendu le Prix de la Presse Panafricaine à d’autres disciplines que l’écriture.
Dès l’édition suivante le jury distinguait un auteur de bandes dessinées (le Congolais Koutawa Hamed Prislay – KHP pour « Les dessous de Pointe-Noire »), les auteurs d’un livre d’art (Catherine et Bernard Desjeux pour « Kankan Nabaya, ville de l'hospitalité Guinée » et l’ivoirienne Marie Agathe Amoikon pour la maison d’édition Eburnie ) .
Suite à plébicite des artistes pour une reconnaissance plus large, intègrent désormais le prix, la photographie, la peinture, la musique ; en bref, l’Afrique de tous les talents !
Ainsi, pour une fois c’est le Sud qui récompense le Sud dans tout son art !
A lire :
« Tout s’effondre » (Éditions Actes Sud) de Chinua Achebe :
livre « culte » traduit en plus de 40 langues et qui s’est vendu à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires .
« Mbote ! » ou « Mbote na bino »
c'est-à-dire « Bonjour »,
« Bonjour à tous ! » en lingala
Expositions et art Africain
Wole Sayinka
Hommage à Wole Soyinka, le premier auteur africain et la première personnalité du continent à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1986 !
Pourquoi Mokanda ?
Le mot Mokanda vient du Lingala ; langue Bantoue parlée dans le pays Francophone le plus peuplé de la Planète :
la République démocratique du Congo (RDC).
Egalement grande langue d’échange des peuples d’Afrique centrale puisqu’elle est comprise jusqu’au Kenya !
Le mot « MOKANDA » a été choisi pour son très large puisqu’il signifie à la fois lettre, papier, peau ou parchemin, livre.
En clair, mokanda signifie à la fois l’écrit et son support.