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Révélation ! l’Art contemporain du Bénin à la Conciergerie de Paris


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(par Olivier THIBAUD)

Le Palais de la Cité, demeure des rois capétiens, est le berceau des plus grandes institutions politiques, administratives et judiciaires de la France.

Les immenses et magnifiques salles gothiques de la Conciergerie édifiées sous le roi Philippe IV le Bel permettent de saisir l’essor artistique de Paris au XIVème siècle et la magnificence de la première résidence parisienne des rois de France.

Ce cadre somptueux sert jusqu’au 5 janvier 2025 d’écrin à l’exposition contemporaine qui a entamé son itinérance au musée Mohammed VI à Rabat au Maroc en janvier 2023 puis à la Fondation Clément en Martinique en décembre 2023.


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Au coeur de l'Ile de la Cité à Paris, la Conciergerie


Présentée initialement au Palais de la Marina à Cotonou en février 2022, cette exposition s’inscrit dans la suite de la restitution par la France des vingt-six trésors royaux pillés lors du sac du palais d’Abomey du roi Béhanzin en 1892.


Réunissant une quarantaine d’artistes et plus d’une centaine d’œuvres, dont certaines inédites, cette nouvelle exposition, au cœur du Palais royal de la Cité, siège du pouvoir capétien, fait écho aux palais royaux de l’ancien Danxomé.

Elle souligne combien l’inspiration des artistes contemporains trouve son ancrage dans la tradition et l’histoire du Bénin !


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« Révélation ! Art contemporain du Bénin » offre un parcours panoramique de l’art contemporain du Bénin. A travers une diversité de médiums et de supports (peinture, sculpture, dessin, photo, vidéo, installation, performance, design, stylisme…), toute la vitalité et l’originalité de la scène artistique du Bénin et de sa diaspora se révèlent au monde à travers une sélection d’œuvres portée par le co-commissariat constitué de Yassine Agniké Lassissi, directrice du département arts visuels de l’ADAC, co-commissaire de l’exposition « Art contemporain du Bénin » à Cotonou, Rabat, Fort-de-France et commissaire associée du pavillon du Bénin à la Biennale internationale d’art de Venise en 2024, et Emmanuel Daydé, historien de l’art et commissaire de l’exposition Ousmane Sow sur le Pont des arts en 1999 et du Pavillon de Madagascar avec Joël Andrianomearisoa à la Biennale de Venise en 2019.


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Conçue en trois chapitres :

des Déesses et des Dieux, des Reines et des Rois, des Femmes et des Hommes ;

l’exposition présente, dans un premier temps, la métamorphose des déesses et des dieux qui animent le culte vodun (1), puis la puissance et la gloire terrestre des reines et des rois d’Abomey restés dans les mémoires, avant de s’intéresser aux femmes et aux hommes qui vivent et qui luttent aujourd’hui dans un monde globalisé.


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(1) vodun

Le vodun (ou « vaudou » en français ou « vodoon » en anglais) est une religion animiste originaire de l’ancien royaume du Danhomey, qui correspond aujourd’hui au Bénin et au Togo.

Le vodun est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités akans.

Le terme “vodun” signifie “esprit” ou “divinité” dans la langue fon.

Cette religion repose sur la croyance en des forces invisibles et des esprits que les pratiquants cherchent à apaiser ou à concilier pour assurer leur bien-être.

Le vodun s’est répandu dans les Caraïbes et en Amérique du Nord, notamment en Haïti et en Louisiane, à travers la traite des esclaves.

Il est souvent associé à des pratiques rituelles, des cérémonies et des danses, et il joue un rôle important dans la culture et la spiritualité de ses adeptes.

Le culte vodun compte environ 50 millions de pratiquants dans le monde.


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Informations pratiques


La Conciergerie

2, boulevard du Palais

75001 Paris

01 53 40 60 80


Réservation conseillée sur le site


HORAIRES

Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h


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Georges Adéagbo

Né en 1942 au Bénin, Georges Adéagbo vit et travaille à Cotonou et à Hambourg.

Présent dans les grandes collections internationales, il est le premier artiste africaln à avoir reçu un prix à la Biennale de Venise en 1999.

Développant son propre style conceptuel, il recueille depuis le début des années 1970 à Cotonou des objets perdus ou jetés, qui racontent quelque chose de la société et qu'il revisite et incorpore dans ses installations.

Il porte un regard distancié sur sa propre culture mais également sur celles d'autrui, à la façon d'un ethnologue.

Il interroge ainsi les traces du colonialisme encore visibles dans les villes européennes, ses oeuvres font notamment partie des collections du Centre Pompidou, du musée Ludwig do Cologne et du Philadolphia Museum of Art.

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Éliane Aïsso

Née en 1989 au Bénin, Éliane Aïsso a étudié l'histoire de l'art à l'École des métiers d'arts à Abomey-Calavi (Bénin).

En 2018, Éliane intègre le fameux Studio national des arts contemporains Le Fresnoy à Tourcoing, en France, pour une formation de deux ans.

Avec le soutien des nouvelles technologies mises à sa disposition, elle y crée une installation multimédia qui fait sensation.

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Une création d'Eliane Aïsso

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TIGRITUDE - Vidéo 4K UHD, Intelligence Artificielle, 2024 Durée 5' - (2)

par Emo de Meideros

Né en 1979 à Cotonou au Bénin, diplômé de I'École normale supérieure (Paris-Ulm), de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et du Massachusetts College of Art, Emo de Meideros vit et travaille entre Paris et Cotonou.

Ses oeuvres nous introduisent à I'Homo Futuris, cet homme nouveau, hybride, qui se réclame de plusieurs appartenances :

de l'Europe de la liberté aussi bien qu'au Sud global.

(2) La tigritude est un concept inventé par l'écrivain nigérian Wole Soyinka (3), en réponse à la pensée développée autour de la négritude, notamment par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire.

(3) Wole Soyinka est le premier écrivain africain à obtenir le Prix Nobel de littérature en 1986.

On lui doit la formule : "Un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit"



 
 
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