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Lire : c’est la rentrée (suite - 2)


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Verre cassé par Alain Mabanckou

(par Olivier THIBAUD)


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Neuf propositions pour la paix, par Bernard Badie


L’art de la paix

Par Bertrand Badie

Éditions Flammarion

256 pages


Jamais il n’y aura eu autant urgence pour la paix !

Tandis que la guerre refait irruption en Europe et au Proche-Orient, si l’on étudiait comment faire la paix au XXIᵉ siècle ?

C’est à cette mission que Bertrand Badie (1), le plus philosophe des professeurs en relations internationales, s’est attelé dans cet ouvrage à la portée universelle.

La paix a changé de nature.

Longtemps cantonnée à l’état de non-guerre, associée à des périodes de trêve obtenues par transactions géographiques, économiques, dynastiques, elle ne peut désormais être établie qu’à la condition d’être redéfinie, pensée comme un tout, considérée à l’heure de la mondialisation et des nouvelles menaces, notamment climatiques, qui pèsent sur notre planète.

S’appuyant sur quantité d’exemples historiques ou contemporains, Bertrand Badie dresse des perspectives :

faire primer le social sur le rapport de force, chercher à comprendre l’Autre, trouver les justes normes, combler ce qui nous sépare…

Revisitant des références essentielles d’Aristote à Kant, il propose neuf vertus à mettre en œuvre pour faire la paix.


Bertrand Badie fait ainsi écho à Sun Tzu, général chinois du VIᵉ siècle avant Jésus-Christ, a écrit un Art de la guerre qui aujourd’hui encore suscite l’intérêt de très nombreux lecteurs…


(1)

Bertrand Badie est un universitaire et politiste français spécialiste des relations internationales.

Il est un des spécialistes de la sociologie des relations internationales les plus influents des 30 dernières années.


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Le chef d'oeuvre de Sun Tzu


L’Art de la guerre

Par Sun Tzu

Traduction Philip J. Ivanhoe

Peintures de Giuseppe Castiglione

Sychronique éditions

176 pages


Après avoir parlé de paix avec Bernad Badie penchons-nous sur la guerre.

De nombreux théoriciens retenons Machiavel Le prince » qui théorise que la guerre n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre des objectifs politiques), ClausewitzDe la guerre » qui a souligné les dangers du "culte de la bataille" prôné par Napoléon), mais surtout le plus influent de tous, le général chinois Sun Tzu.

Au Ve siècle av. J.-C., Sun Zu proclame que « la guerre, c’est l’art de duper ».

Depuis, son Art de la guerre, dont est tirée cette célèbre maxime, est devenu un incontournable de la tradition militaire et de la pensée stratégique contemporaine, en Asie comme en Occident.

En treize articles, Sun Zu expose les tactiques qui, tout en excluant l’usage de la force brute, mènent pourtant à la victoire la plus honorable :

celle qui s’obtient par la ruse, sans affrontement direct des armées.

L'idée principale de son œuvre est que l’objectif de la guerre est de contraindre l’ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage, une grande mobilité et l'adaptation à la stratégie de l'adversaire.

Tous ces moyens doivent ainsi être employés afin de s'assurer une victoire au moindre coût (humain, matériel).

Il inaugure ainsi la théorie de l'approche indirecte.

Les idées de L'Art de la guerre ont été reprises et adaptées par différents auteurs pour la stratégie et notamment la stratégie d'entreprise.

Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut être interprété comme une méthode de résolution des conflits.


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... à la rencontre d'Angela Davis


Cette femme qui nous regarde

Par Alain Mabanckou

Éditions Robert Laffont

111 pages


Dans un texte, où il retrace sa vie au miroir de la sienne, Alain Mabanckou (1) révèle combien Angela Davis a exercé sur lui une influence marquante.

« Je m’étais promis de t’adresser cette lettre il y a une décennie. »

C’est ainsi que commence le dernier livre d’Alain Mabanckou qui est une lettre adressée à Angela Davis , en effet - mais aussi un récit, voire un roman puisqu’il y a quand même, l’auteur l’admet, un peu de fiction.

Il y a une décennie parce que c’est en 2014 qu’il assiste à une conférence de la militante américaine des droits de l’homme et de la femme à l’Université de Californie à Los Angeles.

Cette fameuse Ucla où elle enseigna et dont elle fut bannie en 1969 pour ses convictions communistes… et où Alain Mabanckou, lui, est professeur aujourd’hui !

Retour en arrière :

enfant, Alain Mabanckou voyait l'autobiographie de la militante américaine trôner dans la bibliothèque familiale, à Pointe-Noire au Congo.

Le visage d'Angela Davis sur la couverture le regardait déjà.

Depuis, il partage le combat inlassable qu'elle mène contre le racisme et pour les droits civiques aux États-Unis.

Dans ce récit vibrant, où réalité et fiction se répondent, l'auteur de « Mémoires de porc-épic » et de « Rumeurs d'Amérique » offre le portrait sensible d'une des femmes les plus importantes de notre époque.


(1)

Écrivain franco-congolais, Alain Mabanckou a remporté en 2006 le prix Renaudot pour son roman « Mémoires de porc-épic ».

En 2012, il est récompensé par l’Académie française (Grand Prix de Littérature Henri-Gal).

Installé aux États-Unis, il enseigne depuis bientôt quinze ans la littérature francophone à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA).

Pour notre part nous conseillons de lire absolument « Verre cassé » :

ce roman a largement contribué à la notoriété de Mabanckou.

Il explore avec humour et tendresse le quotidien d'un quartier populaire de Brazzaville, tout en abordant des thèmes plus sérieux comme la quête d'identité et l'exil…

 
 
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